C’est comme en aïkido, il faut saisir la force du coup dont on est la cible, non pour le bloquer, mais le réorienter.
Les nationalismes, fascismes, ultra-conservatismes sont les expressions diverses de la rupture qui est en cours (il faut bien voir les choses comme elles sont).
Il y a pourtant une énergie commune à toutes ces forces: l’expression d’un désir de souveraineté de la part des peuples. On constate à travers le monde occidental que nombreux sont ceux tentés de montrer via leur droit de vote que ce sont eux qui choisissent ; quand bien même, et voire justement parce-que, leur choix se porte sur l’épouvantail.
Il n’y a pourtant pas de fatalité. Il faut donc refuser que soient étouffées les offres de rupture progressistes comme elles le sont actuellement.
Ce fut le cas de Bernie Sanders à la primaire démocrate américaine, et c’est, en France, le cas de Mélenchon.
Ce dernier n’est peut-être pas la panacée, mais c’est le seul qui peut, me semble-t-il, à force de propositions concrètes, d’une éthique intellectuelle certaine et d’un soucis pédagogique, convaincre qu’une autre rupture que celle du fascisme est possible.
Tous les autres candidats sont soit prêts à des concessions sans borne au bénéfice des marchés financiers, soit des conservateurs réactionnaires dont la seule issue de relance économique passera par la guerre.
Et aucun d’eux ne pourra créer un mouvement suffisamment porteur pour empêcher les fachos de prendre le pouvoir (et démocratiquement s’il vous plaît) tant le raz-le-bol est fort…
Le désir de rupture est mondial, mais les solutions à la portée des électeurs sont locales. Il faut bien qu’un pays ouvre une brèche, montre qu’il y a des alternatives possibles.