Le Projet de Loi Renseignement était dans les cartons du gouvernement depuis un certain temps lorsque les attentats perpétrés en France en janvier 2015 ont déclenché cette enorme manifestation multiforme sous un mot d’ordre unique : #jesuisCharlie.
L’occasion était trop bonne pour être loupée de faire passer cette loi de surveillance géneralisée.
Lorsqu’on voit l’étendue et le flou des champs d’application justifiant la surveillance, associé aux outils légalisés par le texte, et la quasi disparition des contre pouvoirs républicains que s’accorde l’executif on peut légitimement s’interroger sur l’objectif réel de cette loi.
Est-ce réellement de nous proteger contre le terrorisme ?
La surveillance généralisée via un pipeline captant toutes les informations de connections en vue de detecter des comportement déviant suggérant la possibilités de projets terroristes a une consequence inévitable: un nombre impressionnant de citoyens detectés comme potetiels terrosristes comme le montre ce petit calcul de probabilités.
Tout serait comme dans le meilleur des mondes si en compensation de ce résultat nos politiques associaient à cette loi de surveillance la necessité de traiter cette charge de travail qui consiste, une fois l’algoritme detectant les comportements suspects, à examiner les suspects un par un pour séparer le grain de l’ivraie, Ce qui suppose d’augmenter trés sensiblement le nombre d’agents des service de renseignement.
Or personne n’évoque ce sujet. Aucun parlementaire ayant voté pour ou en ayant l’intentionn’aborde cette question du traitement des données fournies par les algoritmes de surveillance.
J’en déduis donc que l’objectif n’est pas celui annoncé. Cette loi n’a pas pour but de nous protéger du terrorisme. Ce sont donc les autres champs d’application de la loi qui comptent réellement, dont :
La prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale ou de la reconstitution ou d’actions tendant au maintien de groupements dissous en application de l’article L. 212-1
C’est à dire,potentiellement, toute association (au sens groupement de personne, pas structure juridique) ou syndicat qui pourrait, un jour, déplaire au pouvoir en place.
D’où ce tweet que je poste aujourd’hui