logement, encadrement des loyers… et réquisitions?

Je devrais être en train de bosser mais une pensée viens de me traverser l’esprit. Il fallait que je la note et que je la partage. Estimant à priori que 140 caractères ne feraient pas l’affaire pour twitter je me lance dans un court billet.

Les idées surgissent souvent d’un télescopage d’informations. Ce matin sur toutes les ondes l’annonce d’un prochain décret pour encadrer les prix des loyers, cet après-midi un tweet reçu de @philippeal1 m’invitant à lire un billet sur une occupation d’école à Lyon dans le but d’obtenir des logements pour des familles d’enfants scolarisés.

Ce qui m’a traversé l’esprit n’est ni abouti ni forcément simple, je vous le livre tel quel et sous forme interrogative.

L’Etat plutôt que de plafonner le prix des loyers ne pourrait-il pas décréter un tarif (éventuellement indexé sur telles ou telles donnée) pour la réquisition par ses soins de logements libres depuis plus d’un certain temps ? Un tarif de loyer qu’il prendrait à sa charge, avec l’éventuel concours des collectivités territoriales, pour loger comme il en a l’obligation des familles à la rue…

Cela aurait la vertu de donner les moyens autres que l’hôtellerie pour respecter la loi sur le droit au logement et de remettre sur le marché des logements vacants donc de jouer les tarifs à la baisse.

Je dis ça je dis rien, comme d’hab… mais je m’en vais tweeter ça à Najat Belkacem qui en plus d’être lyonnaise, donc directement concernée par l’école mentionnée dans le billet mentionné ci-dessus, est la porte parole du gouvernement: je ne désespère pas qu’elle s’acquitte de cette mission dans les deux sens 😉

La campagne des législatives ne mobiliserait-elle pas les électeurs?

Non je confirme: la campagne ne mobilise pas. Au fond c’est a se demander si les électeurs ne sont pas juste satisfaits d’avoir viré Sarkozy, et puis c’est tout. Une claque pour ceux qui, comme moi soit dit en passant, pensent que la chose publique était revenu s’ancrer dans l’esprit des français…
Mais au fond ne faut il pas voir dans ce manque d’intérêt la résurgence d’une profonde défiance des français a l’égard des personnels politiques… quelque soit leur bord.
Si c’est le cas, je ne saurais trop conseiller a ces électeurs désabusés d’aller voter blanc pour le confirmer. Peut être que dans certaines circonscriptions aucun candidat n’obtiendrait les 12,5% des voix des inscrits et personne ne se présenterait au second tour 😀 que prévoit la loi électorale dans ce cas de figure?
Plus sérieusement (quoi que): on voit bien le défaut majeur du régime présidentiel de cette (fin de) Ve République : on vote pour un candidat car on ne veut plus de l’autre. On peut se mobiliser massivement pour cela, mais on n’est pas dans une dynamique d’adhésion. On a élu celui qu’on pensait le moins pire pour présider, convaincu que cela ne changerait rien en profondeur.
Comment s’étonner du désintérêt pour le scrutin législatif? Sans doute que les électeurs ne croient pas dans la vertu d’un système qui permet a une véritable caste de décider durant 5 ans des orientations de la politique publique sans aucun contrôle de la part des citoyens.
Si l’abstention atteint effectivement 40% j’espère que toutes les personnes éclairées et véritablement positives dans leur appréhension de la politique admettront la nécessité de changer en profondeur nos institutions afin de rendre au peuple son pouvoir. Je dis ça je dis rien. Of course…